Depuis le 12 juillet 2010, le code de l’éducation interdisait déjà l’usage du portable aux enfants “durant toute activité d’enseignement et dans les lieux prévus par le règlement intérieur” – essentiellement, à l’époque, pour réduire l’exposition aux ondes électromagnétiques.
Le 7 juin, l’Assemblée Nationale a adopté un texte qui s’appuie, cette fois, sur les méfaits des smartphones très répandus chez les adolescents : perte de concentration, difficultés de mémorisation, cyberharcèlement, diffusion de la pornographie, moindre interaction sociale dans les cours de récréation…
Désormais (du moins si le texte est adopté au Sénat), ce ne sont plus seulement les téléphones qui sont interdits, mais également les tablettes et montres connectées. Lors des cours, bien entendu… mais aussi dans les activités d’enseignement hors enceinte scolaire (avec une dérogation possible si l’activité le justifie). Il appartiendra alors aux établissements scolaires d’établir dans leur règlement intérieur la liste des lieux où le téléphone sera autorisé (à l’inverse de ce qu’il se passe aujourd’hui, où doivent être listés les lieux où il est interdit). Quant à la mise en œuvre de ce texte, elle fera l’objet d’un vade-mecum national et devra se faire en concertation avec des parents très attachés à la possibilité de pouvoir joindre leurs enfants, en cas de problème… ou pas.